Mon chemin vers le corps qui me ressemble

Le poids… Quel sujet épineux ! Qui n’a jamais dit dans sa vie « allez, régime ! ». La quête du corps qui te ressemble est parfois un chemin de croix. 

C’est ce qui m’est arrivé. Des problèmes de tyroïdes, un manque de confiance en moi, une alimentation peu variée (je ne blâme pas du tout mes parents qui ont fait avec leurs moyens de l’époque) et la prise de poids à été rapide dès mon plus jeune âge. 

Et puis l’adolescence. Aaaaaah cette magnifique période où les filles sont des pestes et les garçons ne pensent qu’avec leur cerveau …d’entre les jambes. Moi, dans ce drôle de jeu de rôle, je ne trouvais pas ma place. Et les kilos supplémentaires se sont installés. 

« La nourriture était mon refuge »

Parce que oui, la nourriture est avant tout un refuge. En tout cas pour moi. Les années sont passées, le collège a laissé place au lycée, au « premier amour ». Manque de bol pour moi, je suis tombée sur un homme toxique. Et ce n’est pas peu dire. Mais quand tu aimes, la toxicité tu ne la voit pas. Pire ! Tu la défends envers et contre tout !!! Lui, ça l’arrangeait bien mes kilos. D’une part, il pouvait me rabaisser, m’humilier en public sans que je n’ose me confronter à lui, et d’autre part, il était à peu près sur que personne ne viendrait marcher sur ses platebandes. Car ne nous mentons pas ! Une femme obèse, ca ne fait rêver personne… Même en lui expliquant que « ce corps ne me ressemble pas ! », il ne voyait pas la souffrance dans laquelle j’étais. Où peut-être que si, je ne le saurai jamais. 

Et plus les années passaient à ses cotés, plus je m’enfermais dans ce corps qui ne m’appartenait plus vraiment. Il n’était plus que mon véhicule, ma carapace. Jusqu’à ce que j’ouvre les yeux. Cela m’a pris 7 longues années, mais j’ai ouvert les yeux. 

Quand je l’ai quitté, ma balance affichait tristement 135 kilos. J’ai fais un régime, puis 2, puis 3. Sans succès tu t’en doute ! Et puis je suis tombée sur l’HOMME ! Celui qui m’a compris, celui qui ne m’a jamais jugé. Celui qui aujourd’hui partage ma vie depuis presque une décennie. 

A ses cotés, j’ai osé me projeter. J’ai osé rêver d’une vie paisible, pleine de joie et d’amour. Je n’étais toujours pas dans un corps qui me ressemble, mais j’étais (suis) heureuse à ses cotés. C’est donc logiquement que les projets sont nés. Et si on faisait un bébé ?!

« Dans votre état, je vous interdit de tomber enceinte »

Me voilà alors gaiment partie à la rencontre de ma gynéco pour lui annoncer la grande nouvelle : « retirez moi mon implant contraceptif, je suis prête à être maman ! ». Et la réponse fut comme un électrochoc. Cinglante, sans échappatoire et sans faux semblants. Si je ne perdais pas de poids, ma gynéco ne « m’autorisait » pas à avoir un enfant. 

Bien sûr, elle n’aurait pas pu m’en empêcher si vraiiiiment je lui avait imposé de m’enlever mon implant. Mais ses arguments m’ont glacé le sang : 

• Risque d’avoir un enfant malade, obèse, diabétique très élevé. 
• Possibilité de mourir en couche à cause de mon IMC ultra élevé (obèse morbide à l’époque)
• Forte suspicion d’hypertension durant ma grossesse
• Probabilité importante de développer du diabète 

Bref, pas le tableau idyllique auquel je me préparais. Je suis donc rentrée chez moi, lucide sur mon état, avec cette rage en moi. Je voulais ce bébé ! Donc, il fallait que je perde ce poids. C’était en plus un signe pour moi : un signe qu’il fallait que mon corps me ressemble enfin, pour être suffisamment heureuse et solide pour accueillir mon bébé. 

« Il n’y a pas de mauvaise façon de maigrir »

Je le sais depuis toujours, avec moi, les régimes ne fonctionnent pas ! J’en suis arrivée à un stade où, quoi que je fasse, les kilos étaient un enfer à perdre et ultra faciles à reprendre au double de ceux perdus. 

Avec Olivier, j’ai donc abordé l’envie de me faire opérer. Il me soutenait dans ce projet, comme dans tous ceux que j’ai entreprit avant et après celui là. J’ai donc pris rendez-vous auprès d’un chirurgien gastrique et je lui ai expliqué mes motivations, mon parcours, ma détresse d’être enfermée dans un corps qui n’était pas le mien. Il m’a écouté et a accepté de m’opérer.

Il m’a fallu 1 longue année de suivis en tout genre avant de me faire opérer : psychologue 1 fois par mois, endocrinologue 3 fois en tout, biopsie de l’estomac, radio des reins, du foie, de la rate, entretien avec le chirurgien 1 fois par trimestre avec des objectifs fixés, …

Mais je ne l’ai jamais pris comme une contrainte. Contrairement à certains, j’ai très bien vécu cette période. Je savais qu’au final, je me rapprochais de « moi ». 

J’ai bien sûr entendu, parfois, que c’était une solution de facilité. Que c’était les lâches, les personnes sans volontés, qui avaient recours à ce genre de pratique. Mais il n’y a pas de mauvaise façon de maigrir. Il n’y a que des bonnes façons de sauver sa vie. Toutes ces remarques ne m’ont jamais affectées, car ces personnes ne me connaissaient pas, ne connaissaient pas mon parcours. 

« La saint valentin à l’hopital »

Le 13 février 2015, je me suis enfin faite opérer. Quel bonheur ce jour là pour moi ! Je m’en souviens, cette excitation de monter au bloc opératoire. On allait enfin me libérer de ces kilos en trop, de mon mal-être, de ma fatigue. On me sortait enfin de ce corps qui était devenu ma prison ! « Mon corps me ressemble enfin ! Je suis moi ». 

En quelques mois, j’ai perdu 45 kilos ! Je suis retournée voir ma gynéco 8 mois après mon opération. Et cette satisfaction de lui montrer qu’être mère pouvait me faire déplacer des montagnes qui me semblaient infranchissables quelques mois plus tôt. 

Je suis rapidement tombée enceinte de Jules. Et pendant ma grossesse, j’ai continué à perdre du poids. 10 kilos en tout en 9 mois. Puis Jules est né, et j’ai su que tous ces efforts que j’avais fait m’offraient la plus belle des récompenses : être maman. 

« Mon combat n’est pas fini et ne le sera jamais »

La sleeve, comme toutes les opérations de l’estomac, ne soignent pas. Elles sont un tremplin, une aide, pour arriver à perdre du poids. Mais il faut rester solide, ne pas oublier d’où on vient. Ne pas oublier qu’on reste un ancien obèse, avec ses problèmes de nourriture qui ne disparaissent jamais totalement.

La naissance d’Arthur fut pour moi une nouvelle épreuve très difficile à affronter. Durant ma grossesse, je n’ai pas pris 1 kilo. Mais j’ai repris du poids après. Non pas à cause de l’annonce de la trisomie 21, comme on pourrait le croire, mais en raison de l’héliportage alors qu’il n’avait même pas 24h. Si aujourd’hui je peux écrire ces lignes sans pleurer, cette dernière année m’aura demandé bien du courage. Et, comme je te l’ai expliqué, mon échappatoire face aux soucis, c’est la nourriture. 

Cette année, j’ai repris 10 kilos ! Je suis donc à nouveau en quête de « mon » corps. Celui qui était le mien, que j’aimais, dans lequel je me sentais si bien. Me voilà donc repartie, en lutte contre mes kilos en trop. Cette fois-ci, pas d’opération. 10 kilos, c’est à ma portée ! 

J’ai repris le sport à la maison avec Néoness live, j’ai dit stop aux grignotages et j’ai repris la préparation de repas équilibrés.  Là voila donc ma force ! Je partagerai avec toi la suite de mon parcours sur ce blog. Mes recettes, mes astuces, bref, tout mon parcours jusqu’à me retrouver enfin!

Et bien sûr, je continue à te partager de super astuces beauté bio, je continuerai mes comparatifs et tout le reste.